Contexte et généalogie

Dans les pays sahéliens, la pression démographique, la dégradation de l’environnement et les conditions climatiques de plus en plus défavorables à la production agricole ont contribué à augmenter l’insécurité alimentaire et la pauvreté endémique. Le secteur agricole et les chaînes de valeur associées demeurent de loin le plus important pourvoyeur d’emplois en Afrique et continuent à jouer un rôle clé en tant que facteurs de réduction de la pauvreté, en particulier parmi les plus démunis.

En ce qui concerne plus spécifiquement les efforts des interventions en milieu rural visant à augmenter l’efficacité et la durabilité de résultats pour la réduction de la pauvreté, certaines difficultés de communication entre les différentes familles d’acteurs du développement (agents de terrain, techniciens, chercheurs universitaires) et les populations paysannes se révèlent particulièrement criantes. Une grande partie des efforts voués à la recherche agro-sylvo- pastorale et socioéconomique sorte difficilement des stations ou des instituts pour s’inscrire dans les dynamiques paysannes. Pour que les savoirs soient réellement au service de paysans il faut envisager concrètement un changement d’attitude à faveur d’une connaissance qui naît dans une logique de recherche-expérimentation-action conjointe, c’est-à-dire conçue, conduite, validée, diffusée et donc maîtrisée par toutes les parties concernées (les chercheurs, les universitaires, les développeurs, et les communautés paysannes). Cela souligne la nécessité de création de programmes de formation professionnelle plus pertinents, efficaces et plus adaptés au contexte et aux besoins réels du terrain.

C’est pour répondre à cette exigence, que Agrinovia a construit depuis 2009 un programme de formation à la fois soucieux de renforcer les compétences techniques en agronomie et porteur d’une dimension non technique (socio-économique), pour une approche pluridisciplinaire, systémique et complexe aux questions du développement, assurant sur le terrain une plus grande qualité (en termes d’efficacité et de durabilité) des interventions. C’est sur la base d’une telle approche holistique, que, en 2009, le Master II «Agrinovia: apprendre à innover en partenariat» a été co-construit entre des universitaires du sud et du Nord, en dialogue avec des opérateurs de développement, des institutions internationales de recherche, de formation et d’intervention sur le terrain. Une formation de neuf mois organisée sur trois mois de cours intensifs en classe, quatre mois de recherche sur le terrain et la rédaction d’un mémoire. Un master international et pluridisciplinaire avec une forte retombée opérationnelle qui forme sur des sujets tels que la sécurité alimentaire, la gestion des partenariats, l’économie du développement, l’agroécologie, la recherche action et l’autonomisation des femmes. Dans les huit éditions du Master (2010 – 2018), plus de 140 étudiants du Burkina Faso, Niger, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, RDC, Cameroun, Italie, Belgique, RCA et Madagascar ont été formés. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux travaillent avec succès pour des ONG et des organisations internationales. À côté du Master l’offre de formation Agrinovia comprend également, à côté du Master, des formations courtes et intensives (une à deux semaines), fortement professionnalisantes et destinées au personnel des projets, sur des thèmes tels que l’autonomisation des femmes, l’analyse de la sécurité alimentaire, l’agroécologie paysanne.

Master II

9 mois (Phase intensive en classe: Octobre à Décembre – Phase recherche sur le terrain: Février à Mai – Soutenance du mémoire: Juillet/Octobre)
Sécurité alimentaire et nutritionnelle, évaluation des projets, économie du développement, agroécologie, évaluation des chaînes de valeur, processus d’innovation, communication, genre et changement social, méthodologie de la recherche participative.
31 Mai de chaque année
Français

Université Joseph KI ZERBO (Ouagadougou – Burkina Faso).

Professionnels (jeunes chercheurs, agents public et privé de développement, consultant, accompagnateurs communautaires, médiateurs-courtiers de développement, etc.) et futurs professionnels du développement (étudiants) titulaires au moins d’une maitrise, d’un M1 (semestres 1 et 2) ou équivalent.

Cours Intensifs

1 ou 2 semaine(s).
Genre et développement rural, sécurité alimentaire et nutritionnelle, entreprenariat sociale, eau et assainissement etc. Possibilité d’organiser des formations ad hoc pour le personnel des ONG et des projets.
15 jours avant le début du cours.
Français

Université Joseph KI ZERBO (Ouagadougou – Burkina Faso).

Professionnels (chercheurs, agents de développement, etc. avec niveau d’études minimal BAC).